Bon…je vous épargnes les détails/complications post-op parce que de toute façon, si vous lisez ceci, vous les connaissez déjà. 1 mois et 5 jours après l’opération, jour 6 de la quarantaine pour éviter la propagation du coronavirus.
Dans cette situation extrême, où on demande à tous de penser aux autres, de rester chez soi, où on priorise la vie humaine à l’économie, l’argent… j’aurais été dans une autre circonstance beaucoup plus émue de voir ce changement planétaire, cette solidarité et nettoyage de notre planète en terme de pollution. Je constate que je suis jusqu’à hier…engourdie, préoccupé par mon parcours, ce qu’il me reste à faire avec des yeux et des muscles qui supportent la douleur physique plus longtemps que ce que mon corps ait jamais connu.
Ça y est…j’ai craqué. J’ai atteins ma limite, j’ai mis le pied dans la zone. La zone où on n’arrive pas à identifier les émotions qui dominent. Le bout du rouleau, de la chandelle, à boutte…tanné…pu capable… et tous les sacres possibles ont frôlés mes lèvres sans s’échapper. Je me suis moi même fait jouer mes pensées positives, mon dialogue interne de voir le beau dans le mal, s’accrocher aux petits plaisirs…si petit sois t’il…ça ne marche pas.
C’est là que j’ai compris…je ne suis pas supposé fuir la zone. J’en avais souvent été témoin, observatrice, même vécu par empathie…mais jamais vraiment visité cet endroit. On se perd là dedans enh!? Y’a pas d’échelle, de corde, de porte…pas de lumière, pas de mot, pas de contrôle.
I guess that’s the point. Pour lâcher prise, arrêter de résister, j’ouvre mes yeux dans cette obscurité. J’arrête d’essayer d’être mieux, de visualiser, de me mettre de la pression à être bien. Je suis dedans un point c’est tout. Je ne me juge pas, je le vis, je le pleure, je le dors, j’attends.
Hey bien, ça marche. Aujourd’hui, j’ai vue une craque…un peu de lumière. Je ne sais pas combien de temps elle restera ouverte, si elle deviendra une porte ou si un tremblement la refermera. Mais cette petite chaleur, si petite soit elle m’apaise et me permet d’accéder à nouveau à mes outils.
Le premier est d’arrêter les histoires, arrêter de penser à l’autre montagne à gravir… parce que je suis encore au pied de la montagne, j’ai du temps et un sentier à découvrir.
J’espère avoir un deuxième outil à partager demain. Sinon, bien…je vous ferai visiter la zone du mieux que je peux.
❤️❤️❤️